Entre rêve et mémoire, l’existence d’un autre Dumitru Tsepeneag

Entre reve et memoire, lexistence dun autre Dumitru Tsepeneag

Personnalité marquante de l’exil roumain à Paris, écrivain prestigieux reconnu autant en France qu’en Roumanie, Tsepeneag expérimente depuis plusieurs années un procédé inédit de création plastique : à l’aide d'une imprimante, l’artiste scanne des « compositions » qu’il organise directement sur le support pour la photocopieuse : fleurs, légumes, papiers de toute sorte, sa propre tête, divers fragments en bois, fer ou plastique, sont les éléments que l’artiste utilise afin de transposer sa propre vision. Ces éléments tridimensionnels se transforment avec l’aide de « l’instrument artistique » - imprimante, un travail artistique bidimensionnel.

Après une première exposition présentée pour la première fois à ICR Paris, en 2018, Dumitru Tsepeneag revient avec l’exposition « Je rêve donc je suis », à la galerie Atelier l’œil Vert, de Paris, entre le 24 juin et le 10 juillet.

Le vernissage aura lieu le 24 juin à 18 h, en présence de l’auteur, et, à cette occasion, Dumitru Ţsepeneag présentera ses œuvres artistiques et son dernier livre paru en 2021 chez P.O.L. Un Roumain à Paris.

Horaire d’ouverture:

De jeudi au samedi, 12-19h et sur RDV

Exposition du 24 juin au 10 juillet

Adresse : Atelier l’œil Vert, 12 Rue Léopold Bellan, 75002 Paris

« Déjà, pendant ma jeunesse en Roumanie, j'aimais dessiner et peindre. Dans la théorie du groupe onirique, l'image jouissait d'une importance primordiale. Comme je ne me prenais pas pour un peintre, je ne gardais que peu de temps mes œuvres. Pour que l'art soit reconnu, homologué, il faut que l'œuvre d'art contienne un élément de nouveauté, sinon dans l'image (ce qui est devenu quasi-impossible), au moins dans sa construction, ou dans la manière dont elle est réalisée.»

Dumitru Tepeneag(né le 14 février 1937), auteur roumain établi en France depuis plusieurs 40 ans déjà, membre fondateur et théoricien de l’onirisme roumain, courant littéraire qui s’opposait au réalisme socialiste officiel de la Roumanie des années 60-70, a été contraint de suivre la voie de l’exile. Sous le titre « Un Roumain à Paris » il publie pour la première fois en français une partie importante de son journal, contenant la période des premières séjours à Paris, entre 1970-1973, à laquelle s’ajoutent les notes d’un voyage aux Etats Unis en 1974 et les notes d’entre 1977-1978, période qui précède sa décision de s’établir en France. Il s’agit là des témoignages exceptionnels qui traversent la sphère littéraire, sur la crise qui engendra la chute du système totalitaire. En 1984 il reçoit la citoyenneté française. Il publie à Paris plusieurs romans, la majorité traduits du roumain par Alain Paruit et deux écrits directement en français. Il est un des plus importants traducteurs de langue française (partant du roumain) et vice-versa. Il a traduit des romanciers comme Alain Robbe-Grillet, Pinget, essayistes comme Albert Béguin, les philosophes Jacques Derrida, Alexandre Kojève etc. Il a traduit en français Leonid Dimov, Daniel Turcea, Ion Muresan, Marta Petreu, Emil Brumaru et Mircea Ivanescu.

La traduction du journal, l’introduction et les notes sont écrites par l’écrivain Virgil Tanase.

ICR Paris soutient l’événement dédié à l’écrivain Dumitru Tsepeneag, par la communication et la promotion.