Le projet „sociopoetic soundscapes”, qui se déroulera du 10 au 28 août, sur les réseaux sociaux de l’ICR Bruxelles, rassemble de jeunes membres de la communauté artistique contemporaine roumaine, représentant la synthèse interdisciplinaire des styles et des directions qui ont marqué le développement de la culture roumaine ces dernières années. Anastasia Gavrilovici (poète, traductrice, critique littéraire), Petra Binder (chorégraphe, dramaturge, danseuse, performer), Ada Galeş (actrice), Teona Galgoţiu (poète, artiste visuelle et multimédia), Flavia Dima (critique de cinéma, artiste visuelle), Robert Gabriel Elekes (poète, traducteur, performer) et, last but not least, le commissaire du projet, George Pandrea (compositeur et producteur de musique électronique) débattront, le lundi 10 août, des problèmes individuels et sociaux auxquels nous devons faire face dans le domaine de l'art en 2020. Dans le cadre du projet, trois autres poèmes vidéo seront diffusés, qui révéleront la relation entre soundscape / le paysage sonore personnel / créatif / artistique et celui social du moment présent. Les enregistrements seront présentés au public les lundi 24 août, mercredi 26 août et vendredi 28 août.
Le projet est basé sur la force expressive et cohésive de l'art contemporain qui se manifeste dans un acte performatif, qui peut transcender de manière créative les limites imposées par la période actuelle. Le but du projet est de fédérer la géographie artistique personnelle de jeunes créateurs d'art contemporain dans une géographie multimédia commune, interdisciplinaire, inclusive et solidaire. Outre l'engagement social des poèmes vidéo, qui donne de la cohérence au projet, la principale substance coagulante est la musique composée par George Pandrea spécialement pour les trois poèmes vidéo.
«L'objectif principal de ce projet est de mettre en évidence trois facettes de l'individu isolé, dans le contexte de la pandémie actuelle : l'isolement en tant que mère, l'isolement en tant qu'épouse et en tant que citoyen d'une ville, plus à l'intérieur qu'à l'extérieur. À l'aide d'instruments tels que la poésie, la danse, le jeu d'acteur et, enfin et surtout, la musique, les trois poèmes vidéo transportent à la surface les sentiments personnels coagulés de ses auteurs. Un aveu autant qu'une répression. Nous avons poursuivi deux choses au niveau musical : premièrement, une sélection adéquate de sons et de textures qui mènent à l'intime, au privé ; deuxièmement, une composition qui communique à la fois avec le texte et le visuel ; pour faire de la place, mais aussi pour intervenir et faire ressortir l'idée principale. En termes de structure ou de forme, je n'avais rien de prédéterminé. J'ai essayé de me mouler au travail de mes collègues. Nous ne sommes pas partis de la tension pour trouver la paix ou vice versa »,a déclaré le commissaire du projet George Pandrea.
Les trois poèmes vidéo aborderont de manière créative trois aspects différents de nos paysages sonores personnels et sociaux. Teona Galgoţiu et Flavia Dima, dont le thème du poème vidéo est sociopoetic of perception / sociopoétique de la perception, exploreront, à travers la poésie et les images, l'existence numérique post humaine de l'homme, en particulier en cette période où l'isolement nous oblige de plus en plus à nous replier sur ces hyper-réalités de soi et de la société. L'actrice Ada Galeş abordera un sujet très important et trop peu débattu en public, celui de la violence domestique. Le concept de son poème vidéo est spoken word poetry / une poésie orale écrite par elle, une vidéo illustrée de séquences réalisées sous l'eau pour souligner le sentiment de cloître, d'étouffement, de solitude et de peur de la mort que les abus impliquent. Situé à l'intersection de la poésie et de la danse, entre l'écrit et son expression chorégraphique, le poème vidéo "Sociopoetics of the Body" d'Anastasia Gavrilovici et Petra Binder vise à explorer les aspects du climat complexe d'isolement et à synthétiser les expériences d'un sujet poétique féminin, maman, dans un espace et un temps non-expérimentés jusqu’alors, dans lesquels il tente de redéfinir son identité.