L'avenir du pastoralisme en Europe : France / Roumanie
Dans le sud et l'est de l'Europe, le pastoralisme a réussi à traverser les siècles sans beaucoup de modifications dans les pratiques des éleveurs et des bergers. Cependant, le nombre de troupeaux a considérablement diminué. Ces élevages extensifs d'animaux de races rustiques, adaptés à la marche et à des conditions climatiques parfois rudes, fournissent du lait, de la laine ou de la viande ; mais le pâturage entretient également l'espace, jouant un rôle essentiel dans la lutte contre les incendies, le maintien de la biodiversité floristique et faunistique, mais aussi dans le développement d'un « tourisme de nature ».
Dans les Causses et les Cévennes (sud de la France), la fonction de « jardiniers du paysage » des bergers transhumants a été reconnue en juin 2011 par le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco qui a classé ces paysages culturels de l'agro-pastoralisme méditerranéen, ouvrant ainsi la voie à la « patrimonialisation » d'autres paysages remarquables associés à certaines formes de pastoralisme européen – initiative que pourraient rejoindre à l'avenir des pays comme la Roumanie. Menacé de disparition dans plusieurs régions − alors qu'apparaissent ici et là de plus en plus d'écoles de bergers −, le pastoralisme pourrait ainsi favoriser un regard neuf sur le cadre de vie des hommes du XXIème siècle.
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