THEATRE | Le spectacle « ELLE est un bon garçon » de Eugen Jebeleanu participe au « Festival Péril Jeune ! » de Paris

Samedi 14 novembre à 20h30 / Dimanche 15 novembre à 16h30

Confluences, 190 Boulevard de Charonne 75020 Paris

Durée 1h (en langue roumaine avec surtitres)

Tarif Plein 15 € / Tarif Réduit 10 € 


ELLE est un bon garçon

 

Texte et mise en scène : Eugen Jebeleanu

Musique : Alex Halka

Scénographie et costumes : Velica Panduru

Jeu : Florin Caracala

Spectacle librement inspiré du film documentaire « Rodica est un bon garçon », réalisé par Marian Ilea et Gheorghe Dinu.

 

Production : Compania 28

Coproduction : ColectivA Cluj, Uma Ed Bucarest, le Festival Temps d'Images Cluj, Caminul Cultural


Avec le soutien de l'Institut Culturel Roumain et la Cie des Ogres, France.

 

Depuis l'enfance, LUI se considère davantage comme une fille que comme un garçon. Il se faisait appeler ELLE et portait des robes. LUI/ELLE a grandi avec ce dilemme. A 30 ans, la confusion persiste. Elle vit dans un village de Maramures, chante de la musique populaire roumaine aux mariages et dans des bars. Rien d'inhabituel, si ce n'est le fait que sur sa carte d’identité est écrit LUI, son "véritable" nom. Dans le petit village au milieu des collines, ELLE paraît être complètement acceptée par les villageois. Encore mieux, ils sont contents que la Roumanie soit entrée dans l'Europe, comme ça ELLE pourra se marier. ELLE raconte sa vie, comment et qui elle a aimé, des hommes jaloux, des amours qui tournent mal. Elle témoigne, évoque l'Espagne où elle était obligée de se prostituer et comment elle est retournée au pays, plus morte que vivante, droguée, le sang coulant de sa bouche et de son nez, se réveillant sous perfusion. Maintenant, elle s'est acheté des animaux pour s'obliger à rester plus de temps à la maison.

 

« Le but de ce projet est de réaliser un spectacle sur le thème de l'intolérance sociale envers les minorités sexuelles et faire entendre l'histoire troublante de ce transsexuel roumain en milieu rural et son voyage en Europe pour trouver liberté, identité et une place dans la société.

Depuis cinq ans, je mets en scène des fables qui traitent de questions de société, de sujets politiques et sociaux, afin d'interroger les notions de normes sociales, d’identité et de liberté. Venant d’un pays, la Roumanie, qui a vécu pendant plusieurs décennies sous un régime dictatorial, j'appartiens à la génération qui s'est construite sur la chute de ce système et qui en porte l'héritage : un carcan idéologique qui imposait une pensée unique.

De fait, ma démarche artistique est de donner voix à des individus anonymes, des non­héros qui n’appartiennent pas à la majorité et qui n’adhèrent pas à la ‘culture dominante’. Je souhaite construire un théâtre ouvert aux voix minoritaires, à ce qui est en marge, aux révoltes contre des systèmes qui oppriment nos initiatives afin d'affirmer notre liberté d'expression.

La force de ce texte réside dans sa démarche engagée dans la société contemporaine et le traitement de thématiques dont les enjeux sociaux mettent en avant le milieu rural, souvent invisible ou délaissé dans le paysage théâtral européen. Le spectacle se construit en plusieurs chapitres qui présentent ELLE face à des problématiques violentes qui résident au cœur de notre société et face a elle même. Il me paraît essentiel que ces sujets, brûlants d'actualité, comme le questionnement sur le genre, soient portés à la scène. »

Eugen Jebeleanu

  

http://www.confluences.net/

Confluences est un espace de réflexion, de création, de diffusion et d’échange qui accueille du spectacle vivant, des concerts, des expositions, des performances et des films documentaires, situé à Paris.


Eugen Jebeleanu débute au Théâtre National de Timisoara (Roumanie), à l'âge de 15 ans où il travaille sous la direction d'Ada Lupu-Hausvater, d’Alexander Hausvater et de Radu Apostol. En 2009, il joue sur la scène de L’Odeon à Paris sous la direction de Radu Afrim dans «La Maladie de la Famille M.» de Fausto Paravidino, programmé aux Ateliers Berthier, et dans «Pillowman» de Martin McDonagh, dont il signe également la chorégraphie (nominé, en Roumanie, pour le Prix UNITER du Meilleur spectacle de l'année). A la télévision, en 2007, il incarne le rôle principal dans la série «Cu un pas Inainte», pour Media Pro TV. Il est licencié Meilleur comédien de la promotion 2010 de l'Université National d’Art Dramatique et Cinématographique de Bucarest. Il poursuit ses études au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, en tant que stagiaire étranger, et fonde, avec le comédien Yann Verburgh, la Compagnie 28.