THEATRE | "Le Roi se meurt", d'après Eugène Ionesco, dans la mise en scène de Mihai Ţârnă

20 juin 2019

Théâtre du Gymnase

Marie Bell, 38, boulevard Bonne-Nouvelle, Paris 9

L’Institut Culturel Roumain coorganise le spectacle de théâtre « Le Roi se meurt », d’après Eugène Ionesco, dans la mise en scène de Mihai Ţârnă, le 20 juin, à 20h, au Théâtre du Gymnase. La présentation en version réinterprétée de la pièce se déroulera en collaboration avec Acting International Ecole de théâtre et de cinéma à Paris (dont le directeur est Mihai Ţârnă), sous la forme d’un clin d’œil apporté au25 ans depuis la mort du grand dramaturge franco-roumain (28 mars 1994), créateur du théâtre de l’absurde, mais aussi en même temps sous la forme d’un hommage à Emil Cioran, son grand ami philosophe, parti d’entre nous le 20 juin 1995. Le spectacle aura lieu en français, dans une salle mythique, Théâtre du Gymnase, située en plein centre parisien, avec une capacité de 800 places.

Dans la distribution :

Bérenger le Premier, le roi : Sacha Radigon

La Reine Marguerite, première épouse du roi : Victoire Vidil

La Reine Marie, la seconde épouse du roi : Clémence Libotte

Le docteur, qui est à la fois chirurgien, bactériologue et astrologue : Ermanno degli Azzoni Avogadro

La servante, l’infirmière : Jeanne Boisnault

Le garde de corps : Fréderic Dupont

« J’ai écrit cette pièce pour apprendre à mourir ».

« Le Roi se meurt » est une pièce de théâtre chaleureuse, humaine, sur la vie, le pouvoir, la mort, c’est peut-être la moins absurde de toutes les pièces de théâtre d’Ionesco. Il s’agit de l’attitude d’être humain devant la mort. Refus, révolte, résignation, voilà les trois attitudes que vit le héros, Bérenger, peu à peu. D’abord, il refuse à reconnaître son stade, puis se révolte contre son impuissance, contre son impossibilité à lutter, et puis il se résigne car il ne peut plus rien faire, le temps court trop vite. A deux ans depuis la parution de la pièce, en 1962, Eugène Ionescu écrivait dans l’Avant-Scène :

« L’homme est roi, roi d’un univers. Chacun de nous est le centre du monde et chaque fois qu’un homme se meurt, il vit avec le sentiment qu’avec lui disparaît un monde entier. La mort de ce roi se présente comme une suite de cérémonies dérisoires et imposantes en même temps – d’où le sentiment qu’elles sont tragiques ».

Mihai Ţârnă est, depuis 2002, chef du département l’Art de l’acteur à L’Ecole Internationale de film de Paris (E.I.C.A.R.). Il a produit six films, étant à la fois scénariste et régisseur (dans 12 films), acteur (15 films dont 8 court-métrages), mais aussi metteur en scène, ayant ainsi réalisé plus de 40 spectacles de théâtre en République de Moldavie, France et Roumanie. Il a déjà collaboré avec l’ICR, présentant jadis « Un siècle de solitude », de Gabriel Garcia Marquez, dans la salle byzantine de l’Hôtel de Béhague, résidence de la Roumanie en France.