Historiens français et roumains réunis à Paris lors du colloque international dédié à la Grande Union

L’Institut Culturel Roumain et l’Ambassade de Roumanie en France ont organisé mercredi, 26 septembre, dans la Salle Rotonde de la rRprésentation de la Commission européenne en France, le colloque international « Le Centenaire de la Grande Union – La France, la Roumanie et l’unité nationale lors de la Grande Guerre », marquant ainsi le Centenaire de la Grande Union et 100 ans depuis la fin de la Première Guerre Mondial.

Les thèmes développés, comme l’entrée de la Roumanie en guerre et les relations avec l’Entente, la présence française en Roumanie lors de la guerre, le rôle et les conséquences de la Conférence de Paix, ont été l’occasion de mettre en évidence les relations franco-roumaines politiques, diplomatiques, militaires, culturelles. La manifestation a eu lieu dans le contexte plus large de la prochaine ouverture de la Saison Roumanie-France (27 novembre 2018), dans un espace symbolique – celui de la Représentation de la Commission européenne en France – et sachant que la Roumanie va assurer la présidence du Conseil de l’Union européenne, dans la première moitié 2019.

Le contexte de la présidence roumaine du Conseil de l’union européenne a été rappelé dans l’ouverture du colloque, dans les prises de parole du chef adjoint de la représentation de la Commission européenne en France, Baudouin Baudru, et de SE Luca Niculescu, Ambassadeur de Roumanie en France, qui ont évoqué le sujet du Sommet de Sibiu, le 9 mai 2019, comme les relations traditionnellement solides qui existent entre les deux pays.

Modérateur de la journée à été SE Adrian Cioroianu, historien spécialisé dans l’histoire moderne et contemporaine de la Roumanie et Représentant de la Roumanie auprès de l’UNESCO.

Le colloque a été parsemé avec les interventions pertinentes des professeurs émérites, des historiens et chercheurs roumains et français, qui ont étudié et traité, tout au long de leur carrière, le sujet de la Première Guerre Mondiale, le rôle joué par la France dans la création de l’état roumain, comme la contribution roumaine à la fin de la Grande Guerre. Par leurs interventions, les invités ont rappelé l’importance de la participation de la Roumanie dans la Première Guerre Mondiale et ses implications historiques dans le contexte national et européen.

Le colloque a réuni des interventions venant de la part du dr. Dumitru Preda, professeur en sciences politiques et histoire, diplomate de carrière, dr . George Cipaianu, professeur d’histoire dans le cadre de l’Université Babes Bolyai, de Cluj Napoca, et dr. Ana-Maria Stan, historienne et chercheur au Musée d’Histoire de l’Université Babes Bolyai, spécialisée dans le domaine de la vie socioculturelle, intellectuelle et politique roumaine Entre les Deux Guerres Mondiales.

Des professeurs émérites à la Sorbonne, comme Dr. Jean-Paul Bled, auteur de plus de vingt volumes, dont plusieurs biographies, dr. Hugues Tertrais, président de la Commission d’histoire et relations internationales (CHIR), ont débattu la signification de l’idée nationale dans les deux Etats et sur la mission militaire française en Roumanie. L’événement a compté aussi sur les interventions de Catherine Durandin, docteur en histoire et un des principaux spécialiste dans l’histoire de la Roumanie, avec des nombreuses publications sur l’histoire récente, qui a tenu un discours sur l’expérience des intellectuels français qui se trouvaient en Roumanie lors de l’année de la Grande Union, l’intervention du dr. Charles Zorgbibe, professeur à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, et de Frédéric Guelton, historien et membre du Conseil Scientifique de la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale. Francis B. d’Azay, membre de la famille du général Henri Mathias Berthelot, celui qui a réalisé la récente parution des mémoires du général lors de sa période de guerre en Roumanie, a lu des fragments de son journal (« Vous me le rendrez à Bucarest ! », éditions Petra) et a longuement évoqué la personnalité de cette figure emblématique pour la Roumanie, si peu connue en France.