
L’Institut culturel roumain fête le printemps et le Mărţişor !
Venez découvrir les créations de Luminita Liboutet, Adriana Sîrbu (sud de la Roumanie), Léa Chirinciuc (République de Moldavie), et les mărţişoare inédits crées par Cristina Sandor, à partir du charbon remonté avec le dernier chariot de la mine de Petrila (dans le sud-ouest de la Roumanie), fermée en 2012.
Horaires :
Vendredi 28 février, de 16h à 20h
Samedi 29 février, de 16h à 20h
Dimanche 1er mars, de 12h30 à 15h
Où : Institut culturel roumain, 1 rue de l’Exposition, 75007 Paris
Entrée libre
C’est quoi le Mărţişor ?
Une broche à accrocher à votre revers célèbre l'arrivée du printemps. Elle est formée d'un fil torsadé rouge (symbolisant l'hiver) et blanc (symbolisant le printemps) porte-bonheur entouré des petits objets en céramique, verre, métal.
Le 1er mars, les hommes offrent aux jeunes filles et aux femmes un mărţişor, dont on dit qu'il a un rôle protecteur, apportant le bonheur et la chance.
Les pratiques culturelles associées au 1er mars se composent de traditions qui sont transmises depuis des temps anciens pour célébrer le début du printemps. Cette pratique garantit le passage sûr de l’hiver au printemps. Le premier jour du printemps était fêté il y a 8 000 ans déjà, selon les découvertes archéologiques. A l'époque des Daces – ancêtres des Roumains –, le mărţişor était constitué de cailloux peints en rouge et en blanc, enfilés sur un fil. Les folkloristes ont trouvé des interprétations du mărţişor dans la civilisation antique, lui attribuant une descendance directe des emblèmes du guerrier Mars, vu que le jour des Ides de Mars, lorsque la neige n'était pas encore fondue dans l'entier Empire romain, les campagnes militaires pouvaient démarrer. Le rouge et le blanc signifient donc, à cette époque, vitalité et victoire, d'une part, et purification et inauguration, d'autre part. Puis, il est dit que l'entrelace ment des deux couleurs serait une puissante amulette contre le mauvais-œil, ou encore, un signe de candeur.
Le mărţişor est, dans la culture populaire, liée à la légende de la vieille Dochia (prononcer Dokia) personnage emblématique de l’hiver. Il serait lié au scénario rituel du renouvellement du temps, de la mort et de la naissance symbolique de Dochia. Selon certaines traditions, le fil aurait été tordu par la vieille femme, par dépit, lorsqu'elle vit, alors qu’elle avait fait sortir ses troupeaux à l’herbage, que l’hiver n’avait pas tout à fait terminé son cycle.
Inséparable de la tradition de Dochia des Carpates, le mărţişor constitue une tradition ancestrale roumaine, attestée dans toutes les zones habitées par les Roumains et les Aroumains, que l’on retrouve aussi chez d'autres peuples du centre et du sud-est de l'Europe.
Les pratiques culturelles associées au 1er Mars sont incluses par l’UNESCO, depuis décembre 2017, dans la Liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.