
16 avril 2021 représente dans l’imaginaire européen la commémoration de l’anniversaire de Tristan Tzara. A l’occasion de cette anniversaire, 125 ans depuis sa naissance, l’Institut Culturel Roumain de Paris présente sur sa page de Facebook un interview avec deux spécialistes de l’œuvre de Tristan Tzara, spécialistes du mouvement dadaïste. Il s’agit d’un évènement en ligne qui, dans les conditions sanitaires existantes en France, assure l’attention nécessaire à cette date importante dans le calendrier de la diplomatie culturale roumaine par un évènement adapté à la situation.
Le titre "Au moulin de HÂRȚA PÂRȚA" est une citation provenant d’un texte de Tzara, étant un renvoi direct vers le registre ludique provocateur dada.
Les deux spécialistes de la personnalité et œuvre de Tzara, du mouvement dadaïste, Petre Raileanu et le professeur universitaire Henri Béhar, vont rappeler pendant leurs interventions l’actualité de Tristan Tzara, son rôle dans le rayonnement du dadaïsme, son parcours roumain mais aussi l’importance de son œuvre sur la scène mondiale.
Personnalité reconnue entre ses pairs, historien éminent de la littérature française, Henri Béhar a été Président de l’Université Sorbonne Nouvelle. Il est un des pionniers de l’utilisation de l’informatique dans les études littéraires. Fondateur et directeur du Centre de recherche sur le surréalisme (Paris III-CNRS), directeur de la revue Mélusine, il a écrit des ouvrages de référence sur le Surréalisme. On lui doit l’intégrale de l’œuvre de Tristan Tzara. Membre des comités éditoriaux de plusieurs revues dont Europe, Dada/Surrealism, il a dirigé les Cahiers Dada-Surréalisme.
Parmi ses livres : Étude sur le théâtre dada et surréaliste, Paris, Gallimard (1967); Le Surréalisme, textes et débats (en collaboration avec Michel Carassou), Paris, Hachette (1984); Littéruptures, Lausanne, L’Âge d’homme (1988); Tristan Tzara, essai, Paris, Oxus (2005); Tristan Tzara : Œuvres complètes, texte établi, présenté et annoté par H. B., t. I, Paris, Flammarion (1975); André Breton, Le grand Indésirable (1990).
Spécialiste de l’avant-garde roumaine, le critique, écrivain et essayiste Petre Raileanu s’est établi à Paris en 1992. Longtemps journaliste à Radio France Internationale, section roumaine, Raileanu est membre de l’Union des Ecrivains de Roumanie et sociétaire de la Société des Gens de Lettres, dont il a reçu en 2012 la bourse «Sarane Alexandrian »pour l’étude Le Groupe surréaliste roumain. Particulièrement intéressé par la place occupée par les écrivains surréalistes et avant-gardistes roumains dans le contexte européen, il est le titulaire d’un DEA de Littérature et civilisation françaises à Paris 3-Sorbonne Nouvelle, sous la direction du spécialiste Henri Béhar.Son mémoire porte sur l’Avant-garde roumaine dans le contexte européen.
Livres publiés en français : Les avant-gardes en Roumanie. La Charrette et le cheval-vapeur,Éditions Non Lieu, 2018 ; Gherasim Luca. Un nom et un égarement, Coll. Les Roumains de Paris, monographie, Editions Oxus, 2004; Ilarie Voronca,Journal inédit suivi de Beauté de ce monde (Poèmes 1940/1946).Edition présentéetétablie par Petre Raileanu et Christophe Dauphin, Les Hommes sans Épaules éditions, 2018 ;Fundoianu/Fondane et L’avant-garde, en collaboration avec Michel Carassou, Editions Paris-Méditerranée, 1999 ; Collectif: Le surréalisme et l’amour, Gallimard, 1997.
Le film est réalisé par Teona Goreci, photographe-vidéaste de Strasbourg, avec laquelle ICR Paris a déjà collaboré, notamment dans la réalisation des six films de la série Cioran à la frontière des langues.
L’enregistrement présentera aussi au public des documents inédits liés au nom de Tzara, des couvertures, des portraits et même des images de la maison que l’architecte autrichien Albert Loos a construit pour lui, dans le quartier Montmartre
Le film sera posté sur les réseaux sociaux de ICR Paris et de nos invités.
Droits d'auteur pour la photo: Man Ray, Tristan Tzara, vers 1921, Paris, Centre Pompidou, © Man Ray Trust / Adagp, Paris