L'histoire mouvementée de la révolution de 1989 - projection du film LIBERTATE de Tudor Giurgiu, à Bruxelles

À l'occasion du 20e anniversaire de l'adhésion de la Roumanie à l'OTAN, du 35e anniversaire de la Révolution de décembre 1989 et du Mois de la Francophonie, l'Institut culturel roumain de Bruxelles, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, la Délégation permanente de la Roumanie auprès de l'OTAN et l'Ambassade de Roumanie au Royaume de Belgique, organise les 14 et 15 mars 2024 la projection du film Libertate, réalisé par Tudor Giurgiu.


Inspiré par les événements de Sibiu en 1989, le film capture l'essence d'un moment historique important et explore la complexité de la nature humaine dans les moments difficiles, tout en offrant un aperçu fascinant de l'histoire de l'Europe de l'Est.

Le film est l'une des œuvres d'art les plus discutées et les plus acclamées de ces derniers temps. Il transforme des événements réels en une expérience émouvante et palpitante qui a capté l'attention du public et de la critique. Le film a reçu de nombreux prix et distinctions, tant au niveau national qu'international (France, Allemagne, Belgique, Bosnie-Herzégovine, etc.).

Les projections auront lieu en présence du réalisateur Tudor Giurgiu, qui sera en dialogue avec le public dans deux célèbres cinémas d'art de Bruxelles :

- 14 mars 2024, cinéma Vendôme, 18h45

- 15 mars 2024, cinéma Aventure, 19h.

La participation de représentants des institutions européennes permettra d'aborder, à la fin de la projection, les défis auxquels l'industrie cinématographique est aujourd'hui confrontée au niveau européen.

La production-même du film Liberté a été un défi, selon le réalisateur, car il a été tourné à la fin de la pandémie, lorsque le maintien de la distance sociale était encore une nécessité.

Le réalisateur signe également la scénographie, avec Cecilia Ștefănescu, auteur du célèbre livre Legături bolnăvicioase (transformé en film en 2006 par le même Tudor Giurgiu).

Dans une interview récente, Tudor Giurgiu a déclaré à propos de son chef-d'œuvre : "Il était essentiel de capturer la cruelle réalité de ces jours-là, lorsque tous les acteurs impliqués étaient confus et agissaient dans le chaos. C'est pourquoi je ne peux imaginer d'autre esthétique ou direction artistique que celle qui rappelle un film documentaire de cette époque. Caméra au poing, proche des personnages et de leur parcours. Mouvements fluides et plans longs, notamment au début du film lorsque les miliciens sont attaqués par les forces de l'armée. Une référence visuelle proche serait Bloody Sunday de Paul Greengrass''.
En ce qui concerne le sujet du film, Tudor Giurgiu déclare : "Les Roumains ont pris beaucoup de libertés et ont obtenu ce qu'ils voulaient. Mais je trouve révoltant d'entendre aujourd'hui des voix nostalgiques ou qui disent "ce n'était pas vraiment comme ça". Les gens sont sortis dans la rue en grand nombre parce qu'ils réclamaient la liberté. Nous en avions besoin et nous vivions dans un monde fermé. Mais aujourd'hui, il me semble que la liberté ne se résume pas à ne pas gêner son voisin, à ne pas le déranger. Je suis un peu effrayé par la façon dont nous interprétons, de manière très large, cette liberté de faire n'importe quoi. On ne peut pas faire n'importe quoi”.

La projection du film fait partie de la stratégie de l'Institut culturel roumain à Bruxelles visant à promouvoir les valeurs du cinéma roumain et à souligner le rôle important que les films roumains jouent sur la scène de l'Union européenne.