Dans le sillage de l'exposition Horia Bernea ouverte en septembre, une exposition de groupe permettra au public parisien de découvrir la richesse et la spécificité du modernisme roumain de la deuxième moitié du XXe siècle, à travers quelques plasticiens de renom. Il s'agit de toute une génération qui, en dépit de l'ingérence de la censure communiste, a réussi à renouer avec les courants néo-avant-gardistes des années 60 et 70 de l'Europe occidentale, en développant des recherches visuelles très personnelles.
Certains d'entre eux sont restés en Roumanie, tels Horia Bernea, Geta Bratescu, Constantin Flondor, Ion Pacea. D'autres ont vécu à Paris, tels Isidore Isou, Horia Damian, André Cadere ou Victor Roman, et d'autres ont choisi Londres, tel Paul Neagu. Nombre d'entre ceux qui ont quitté le pays sont devenus des noms de référence pour l'art occidental de l'époque. Ce florilège de plasticiens mettra en relief ce qui les unit et les anime, l'esprit de révolte et d'innovation qui a «sublimé» les frontières politiques de l'époque, mais aussi leur encrage dans la spiritualité roumaine, dans ce qu'elle a de plus spécifique. De l'art conceptuel, dans une première phase, au néo-byzantinisme dans une phase ultérieure, s'étend une large plage de propositions visuelles des plus passionnantes, qui méritent d'être redécouvertes et réintégrées au discours de l'histoire de l'art moderne européen.
L'exposition se veut le commencement de toute une série de manifestations qui se proposera de présenter l'avant-garde et le modernisme roumains du XXe siècle au public français et occidental.
Exposition organisée avec le soutien du Musée National d'Art Contemporain de Bucarest.
L'exposition donnera lieu à une vente aux enchères le lundi 26 octobre à 15 h.
Entrée libre. www.tajan.com
Maison Tajan
37 rue des Mathurins - 75008 Paris
(M° Havre-Caumartin)