ALEX MIRUTZIU - This, Like…

Source: Marie-Laure Fleisch


8 septembre – 27 octobre 2017 /

MLF | Marie-Laure Fleisch | Rue Saint-Georges, 13 | 1050 Bruxelles | t. +32 648 21 01 | brussels@galleriamlf.com | www.galleriamlf.com
Du mardi au samedi, 10h – 18h | Sur rendez-vous les lundis et dimanches | Service de presse : press-brussels@galleriamlf.com


MLF Marie-Laure Fleisch est heureuse d’annoncer pour la première fois en Belgique une exposition de l’artiste roumain Alex Mirutziu, This, like…, à partir du 7 septembre 2017 à l’occasion du Brussels Gallery Weekend.

Par la performance, le dessin, la poésie et la sculpture, Alex Mirutziu utilise l’art pour répondre aux questions fondamentales de la vie : « Qui sommes-nous ? » et « Comment percevons-nous la réalité ? ». S’inspirant de philosophes comme Graham Harman et Timothy Morton, qui questionnent la manière dont nous utilisons les objets pour interpréter le monde qui nous entoure, Alex Mirutziu cherche à ancrer la contemplation de notre être dans le monde physique. Des histoires politiques, des lettres personnelles et le monde naturel viennent ensuite enrichir son travail, révélant ainsi la manière dont chaque individu fait face  à sa propre existence.

Partant d’un sentiment d’admiration et de camaraderie vis-à-vis d’Iris Murdoch et de son intérêt pour la possibilité que des gestes deviennent des objets, Mirutziu a créé pour son exposition une série de dessins et de sculptures attirant notre attention sur les moments où nos tentatives de faire du sens se manifestent physiquement. Que nous nous exprimions par la poésie, la conversation ou l’écriture, la relation entre ce qui est dit et ce qui reste non dit est extrêmement importante. Pendant la courte période où nous essayons de saisir des concepts complexes ou de grandes idées, ce que nous faisons au cours de nos moments de silence est très révélateur.

Utilisant la philosophe et romancière irlandaise Iris Murdoch comme incarnation d’un phénomène universel, Mirutziu étudie la construction et à la déconstruction d’un esprit brillant qui recherche les moyens d’appréhender et de communiquer les subtilités du monde dans lequel nous vivons. Iris Murdoch présente la particularité d’avoir été une écrivaine extrêmement prolifique, ayant dédié sa vie aux romans, à la philosophie et à une correspondance personnelle fournie avec ses nombreux amis et amants. Frappée par la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, elle perdit la capacité de naviguer dans ses propres pensées et  connut la dégénérescence de son propre esprit. Dans l’incapacité d’écrire à cause de sa mémoire défaillante, Iris Murdoch se retrouva alors dans un espace mental aux contours indéfinis, incapable de connecter sa réalité présente avec des points de référence.

Quand nous bataillons pour exprimer les idées qui traversent notre esprit et créer du sens, nous donnons souvent corps à ce qui se joue à l’intérieur de nous-mêmes, en baissant le regard ou en faisant des gestes qui ressemblent à des tentatives de créer un moteur facilitant l’activation des neurones de notre cerveau. Utilisant Iris Murdoch comme muse, Mirutziu donne une dimension physique à ces mouvements temporels, au travers de dessins et de sculptures qui représentent les manières singulières auxquelles le corps a recours pour exprimer l’effort mental. Par exemple, si Iris Murdoch pouvait produire des objets concrets avec son propre langage corporel, à quoi ces derniers ressembleraient-ils ? Ou, plus largement, quelles sont les manifestations physiques possibles d’un esprit qui se démène pour cadrer des idées dans notre société, voire dans la trajectoire de ses propres pensées ? A partir de l’espace entre le corps d’Iris Murdoch et ses mains lorsqu’elle gesticule, du mouvement de ses yeux lorsqu’elle effectue une pause pour reprendre ses esprits, ou de la manière dont elle bouge son corps, Alex Mirutziu crée des oeuvres d’art qui montrent clairement les processus mentaux par le biais de formes palpables, la base de la relation entre intellect et corps.

Alex Mirutziu (1981, Sibiu, Romania) vit et travaille Cluj-Napoca. Expositions récentes : I'm the Invisible Man, Musée national d’art contemporain, Bucarest, Roumanie (2016) ; Few Were Happy with their Condition, Gallery 400 – Université de l’Illinois, Chicago, Etats-Unis, Motorenhallen, Dresde, Allemagne, Kunsthalle Winterthur, Winterthur, Allemagne (2016/2015) ; Inventing the Truth, on Fiction and Reality, Institut roumain de la culture et de la recherche humaniste, Biennale de Venise, Venise, Italie (2015) ; A few grams of red, yellow, blue, Centre d’art contemporain, Varsovie, Pologne (2014) ; European travelers, Art from Cluj today, Mücsamok – Kunsthalle, Budapest, Hongrie (2012) ; What is the reality of never? IASPIS – Lucie Fontaine Studio, Stockholm, Suède (2012) ; Time’s own insult, The Glass Factory Lab, Boda, Suède (2011), et Rearview Mirror: New Art from Central and Eastern Europe, Art Gallery of Alberta, Edmonton, Canada, Power Plant, Toronto, Canada (2011). Performances : How soon gone is gone, Wexford Art Centre, Wexford, Irlande (2016) ; Stay[s] against confusion, Delfina Foundation, Londres, Angleterre (2016), The Finnish Method, Biennale de Venise, Palazzo Correr, Venise, Italie (2015) et Scotopolitic objects#2 pour cinq performers et impromptu électroacoustique, Centre d’art contemporain, Varsovie, Pologne (2014).