- 10 August 2019
- Etichete Icr Ioan maric
10-30 août
L’Eglise romaine
Sallertaine, département de Vendée
L’Institut Culturel Roumain, par sa représentation de Paris, est le partenaire de la municipalité de Sallertaine, de l’association et maison d’édition Parler les lieux, renommées pour les résidence accordées aux artistes plastiques du monde entier, dans le cadre de l’édition 2019. Ici, dans cette ville jadis …île à l’Océan Atlantique, ville labelisée « ville et métiers de l’art », le peintre Ioan Măric, originaire de Luncani, département de Bacau, est invité à exposer ses travaux dans l’église romane de la ville, entre le 10-30 août. Un espace unique donc en France, dans lequel les artistes et les créateurs du domaine des métiers de l’art viennent exposer lors de la saison estivale. Des broderies pour les enfants, de la peinture, la transformation de la cuivre, des bijoux végétaux Raku ou l’art de la verrerie, tous ses métiers d’antan sont réactualisés à travers la présence d’environ 40 artistes chaque été, des stagiaires ou bien des visiteurs venus de partout.
L’architecte Gelu Savonea le décrit ainsi:
„Depuis son apparition à l`Agora il y a plus de quarante ans, Ioan Măric a bien choqué. Il a attiré l`attention d`abord par la vivacité de ses couleurs et par l`irreverence de son discours plastique, ensuite par le manque de tabous et de complexes, soit une attitude specifique aux artistes veritables, de vraie fibre, de longue haleine.
A ceux qui ne voient dans l`art naïf qu`anecdote et veleitarisme il a démontré depuis que l`Art se fait avec du talent et inventio. Il s`est acharné avec ses couleurs, avec son rouge, à crier que – hélas Monsieur Tschumi! – le Rouge est une couleur et la couleur est la vie, la vie qui nous livre du noir et du néant... comme ça, par la touche du pinceau!
Ensuite, après avoir maîtrisé sauvagement la couleur, Ioan Măric prend dans sa ligne de mire, tour à tour, tous les vices, les lieux communs, les idées données, les silences, les non dits et les tabous pour les crier haut et fort à l`aide de sa ligne et de ses dons épiques. Je ne parle donc pas des susceptibilités et des conivences de la société mais de celles de l`art, en tant qu`expression ultime de la société, qu`il martèle sans complexe.
Crier ses vérités – les vérités de l`artiste peintre, tels que Ioan Măric le fait en ce qui le concerne – est un acte de Foi. Un acte dont nous avons la chance d`être les temoins en nous rassemblant ici pour cette exposition et de suivre sa residence dans les jours qui viennent”.
Ioan Măric
Né le 12 octobre 1945 à Lucani (département de Bacau), Ioan Măric, apprenti mécanique, puis tractoriste, est repéré par le peintre Ilie Boca. C’est ce dernier qui le « modèle », qui modère son impétuosité et calibre son talent à l’école d’arts plastiques. Măric est reçu dans la classe du professeur Gheorghe Vela, pour 3 ans de peinture et autres 3 ans de graphisme. Commençant avec l’année 1968, il expose ses premières œuvres en Roumanie. Repéré et soutenu par le grand ethnologue roumain, le peintre Vasile Savonea – dans le volume « L’art naïf de Roumanie », éditions Meridiane – Ioan Măric exposera un peu partout dans le monde à partir de 1973.
Depuis 2004 il est membre de l’Académie des Arts Traditionnels de Roumanie. En 2008, le Parlement européen lui consacre une exposition avec le titre « un naïf au Parlement ». Quatre de ses œuvres lui sont achetées par le Parlement de Strasbourg afin d’être dupliquées et utilisées dans les écoles primaires de toute l’Europe, sur le thème de la spontanéité et de la représentation figurée d’un fait, d’une idée, d’un endroit.
Autres cinq tableaux sont exposés au Musée international d’art naïf de Magog-Quebec, Canada.
En 2017, l’association et la maison d’édition Parles les lieux choisissent Ioan Marica pour illustrer la collection de « Contes, légendes et gestes ».
L’évènement de Sallertaine a comme élément central l’œuvre du « peintre de la commune », Ioan Măric, dans le sillage des échos laissées par la Saison France-Roumanie mais aussi par le fait que la rétrospective de l’œuvre de Ioan Măric aura lieu dans une période de maxime fréquentation de ce « village d’artistes traditionnels ».