LITTERATURE | Esclaves sur Uranus

LANCEMENT DE LIVRE
JEUDI 11 DECEMBRE, 18h00Librairie l'Age d'Homme

Esclaves sur Uranus
De Ioan Popa
Trad. Florica Ciodaru-Courriol
Editions Non Lieu, Paris 2014


Lancement de livre en présence de l'auteur et de la traductrice.


Esclaves sur Uranus
Ioan Popa
Editions Non Lieu

La Plateforme Uranus était le chantier de la colossale construction connue sous le nom de Casa Poporului ou Casa Republicii [Maison du Peuple ou de la République], dans le centre de Bucarest, dont Nicolae Ceaucescu avait voulu faire le symbole de la grandeur du communisme et de sa propre gloire. Les esclaves, ce sont les 15000 militaires contraints de travailler sur ce chantier dans des conditions effroyables et jusqu’à 18 heures par jour.
Affecté au régiment de chars de combat de Pantelimon, et vite entré en conflit avec les politrucs communistes de ce régiment, le lieutenant Popa a été envoyé en 1985 dans un camp militaire de la Plateforme Uranus, où il travailla jusqu’à la chute du régime communiste en tant que commandant de peloton. Fonction guère enviable pour un jeune officier corvéable à merci et harcelé par les gradés.
Particulièrement brimé et méprisé parce qu’écrivain et poète, en guise de revanche, Popa a brossé un stupéfiant tableau de l’enfer des camps de travail dans la Roumanie communiste. La publication d’une version tronquée de son récit en 1992, trois ans après la chute de Ceaucescu, lui valut des poursuites de la part de l’instituion militaire. La version intégrale est parue seulement en 2012.

L’auteur : docteur es lettres en 2000, Ioan Popa a été mis a la a retraite anticipée, en 2001, avec le grade de lieutenant-colonel. À ce jour, il a publié six livres, de nombreux poèmes, plus de 50 nouvelles et contes, et presque 2000 reportages, interviews, éditoriaux et articles.

Traduit du roumain par Florica Ciodaru-Courriol.


UPDATE 12.12.14

Jeudi, 11 décembre, à 18h00, à la librairie de l’Edition « Non lieu » a eu lieu le lancement du volume "Esclaves sur Uranus", par Ioan Popa, traduit du roumain par Florica Courriol.
Le livre, récemment publié à Paris en français au "Editions Non-Lieu", et, pour la première fois en roumain, par Humanitas , nous parle du camp de travail forcé sur le site du fameux « Maison du People », « Casa Poporului ». L'auteur a vécu directement cette époque, comme 'officier de l'armée roumaine, ayant des missions de construction de l'édifice gigantesque imaginé par Nicolae Ceausescu.
Le témoignage de l'auteur ouvre pour la littérature roumaine une thématique nouvelle, parallèle à celle de la prison, encore inexplorée: les sites de travail forcé communiste.

Un large public présent à la librairie" L'Age d'Homme", a vivement apprécié le volume et l’auteur présent. Parmi les invités il y avait des écrivains et critiques littéraires, y compris Petre Răileanu, Michel Carassou, Jérôme Carassou, les très connus traducteurs de la littérature roumaine en français, Jean Louis Courriol et Florica COURRIOL et le directeur adjoint de l'ICR Paris, Radu Ciobotea.
Le dernier cité a clôturé l'événement en félicitant l'auteur, le traducteur et l'éditeur pour leur nouveau livre sur la Roumanie lancé à Paris en soulignant la coïncidence entre le "Lieu qui n’existe pas", c’est à dire un camp de travail et le nom de l'éditeur, "Non-lieu".

De cette heureuse rencontre est né un livre important pour ceux qui sont, pourtant, à la recherche de leur place unique, dans notre histoire récente.