CONCERT | Andrei Kivu et Mara Dobresco jouent au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme

CONCERT | Andrei Kivu et Mara Dobresco jouent au Musee dart et dhistoire du Judaisme CONCERT | Andrei Kivu et Mara Dobresco jouent au Musee dart et dhistoire du Judaisme

« Méditation hébraïque » par Andrei Kivu et Mara Dobresco


Concert organisé par l'Institut culturel roumain de Paris en partenariat avec l'Ambassade de Roumanie en France et le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme.



Le jeudi 2 juin 2016 à 19h30

Auditorium du Musée d'art et d'histoire du Judaïsme



Au programme œuvres de :

Maurice Ravel - Kaddish (Mélodies Hébraïques), L'énigme éternelle

Ernest Bloch - Prière, Supplication, Jewish Song, Méditation hébraïque

Pablo Casals - Chants des oiseaux

Joseph Sulzer - Sarabande

Serge Kaufmann - Suite yiddish

Frédéric Chopin - Mazurka op.17 nr. 4, Troisième mouvement de la Sonate pour cello et piano

Max Bruch - Kol Nidrei



Un grand moment musical assuré par le violoncelliste Andrei Kivu et la pianiste Mara Dobresco. Le duo que forment ces deux musiciens roumains prestigieux est la fusion unique entre le velours du violoncelle et les couleurs du piano.

Deux artistes virtuoses roumains qui dédient ce concert à la mémoire de l'Holocauste en Europe.


Evénement organisé pendant la présidence roumaine de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA).



Informations pratiques

Lieu : Musée d'art et d'histoire du Judaïsme

Salle : Auditorium

Adresse : Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple, 75003 Paris



Entrée libre | réservation obligatoire

RSVP au  01 47 05 15 31  ou  institut@institut-roumain.org



Les musiciens :

Andrei Kivu

Violoncelliste roumain, élève de Anca Vartolomei, Andrei Kivu est soliste et professeur. Il possède un vaste répertoire, défendant  les styles les plus divers, de Bach à la musique contemporaine. Andrei a joué en tant que soliste accompagné par des grands orchestres comme l'Orchestre Royal de Wallonie, New York University Orchestra, Katovice New Music Orchestra, National Romanian Radio Symphony Orchestra et il apparaît sur plus de 30 CDs et DVDs, la collaboration la plus honorante étant celle avec le label Mode Records (New York). Il est invité à plusieurs reprises pour enseigner à New York University, University of Minnesota (États Unis) et à l'Académie de Musique "Givat Ram" (Jérusalem, Israel).

Il est le premier violoncelliste roumain à jouer l'intégrale des Suites de Bach "d'un seul souffle" (à Paris, en 2009) et le seul violoncelliste roumain à jamais être invité à des grands festivals comme "Wien Modern" (Autriche), "Warsaw Autumn" (Pologne), "World Music Days" (Suisse), "Parramasala" (Australie), "Spark" (États Unis), "Tectonics" (Israel) et l'Exposition Universelle (Aichi/Japon 2007 et Milan/Italie 2015). Depuis 2005 il est membre de Harmonic Presence Foundation et depuis 2001 il est membre de International School of Ki.

Mara Dobresco

Diplômée du Conservatoire de Musique George Enesco de Bucarest, Mara Dobresco suit ses études au CNSM de Paris et au Conservatoire National Supérieur de Musique de Genève. Lauréate de nombreux concours internationaux Mara Dobresco est également boursière des Fondations Yamaha, Meyer, Tarazzi et Nadia et Lili Boulanger.

En France, elle est souvent invitée à jouer en récital ou en musique de chambre avec les meilleurs musiciens de sa génération.

Mara Dobresco s'intéresse aussi à la dramaturgie du geste musical et participe à de nombreux projets basés sur le croisement entre le théâtre, la littérature et la musique.

Ses enregistrements (CD Longdistance / HarmoniaMundi, UT3Records, Outhere) sont unanimement salués par la critique et le public.

"La beauté du jeu de Mara Dobresco séduit d'emblée par une approche très soignée, un toucher d'une souplesse idéale et une sonorité de rêve...tenant un juste milieu entre la fougue fantasque d'Argerich et la profondeur d'Arrau." (Philippe van den Bosch)

 

Les compositeurs :

 

Maurice Ravel (Kaddish-Deux Mélodies Hébraïques) a composé une des plus belles pages de musique juive. L'accompagnement minimaliste du piano, dans un style déclamatoire, proche du récitativo, avec les longues mélismes apportant le point culminant nous ne laisse aucun doute sur le fait que Ravel a dû écouter de la musique juive dans les Synagogues parisiennes. La pièce à été jouée pour la première fois par Alvina Alvi avec Ravel lui même au piano en juin 1914. 

Le kaddich (« sanctification ») est l'une des pièces centrales de la liturgie juive. Il a pour thème la glorification et sanctification du Nom divin, en référence à l'une des visions eschatologiques d'Ézéchiel. Plusieurs versions en existent dans la liturgie, la plus connue étant celle des endeuillés, bien que le Kaddish ne comporte aucune allusion aux morts ni à leur résurrection. Elle a influencé plusieurs prières chrétiennes, dont le Notre Père.

Ernest Bloch. Compositeur juif suisse naturalisé américain, du XXème siècle, il est l'exemple du musicien totalement empreint d'expression sacrée et de haute spiritualité.

Il est passé à la postérité comme le plus grand compositeur juif.

Le compositeur a puisé dans la Bible l'inspiration à de nombreuses œuvres. Puisqu'une partie de son œuvre s'inspire alors de thèmes hébraïques et bibliques, il est considéré comme le « chantre d'Israël ».

Pablo Casals ("Chants des oiseaux"). Comme souvent dans ce type de chanson populaire, l'auteur d'origine reste inconnu. Elle semble avoir existé dès le début du xviiie siècle.

Pau Casals a fait plusieurs adaptations du cant dels ocells mais n'en est pas l'auteur d'origine. Il l'a joué pour commencer chacun de ses concerts à partir de 1939.  Le cant dels ocells est devenu un symbole de paix et de liberté autour du monde.

Le même Pau Casals interprétait cette mélodie généralement avant de finir ses concerts et récitals, en tant que symbole d'union entre les peuples.

Serge Kaufmann. Compositeur, mais aussi homme de Radio et de Télévision, Serge Kaufmann occupe une place particulière dans le milieu musical. Né en Suisse en 1930, d'une mère protestante et d'un père juif, Serge Kaufmann a choisi la France comme patrie dans les années d'après-guerre. C'est alors qu'une photo - Le petit garçon du Ghetto de Varsovie - fait basculer ses certitudes vers un questionnement intérieur : « Que me serait-il arrivé si au lieu de naître en Suisse, j'avais été de l'autre côté de la frontière ? N'aurais-je pas moi aussi partagé le destin de ces milliers d'enfants qui n'ont pas eu la chance de grandir simplement parce qu'ils étaient nés de parents ou de grands parents juifs ! ». Porté par cette révélation, Serge Kaufmann enrichit le champ de la musique juive en composant des œuvres aux noms évocateurs : Suite Yiddish, Memorah, Matsevah, Sèlah, Yesod... Et ses compositions, bien qu'elles ne soient jamais bâties sur des mélodies purement traditionnelles - sonnent indéniablement juif !

Max Bruch. Kol Nidrei, Op. 47 (aussi connu comme « Tous les vœux », le sens de la phrase en hébreu), est une œuvre pour violoncelle et orchestre écrite en 1880 par Max Bruch pour la communauté juive de Liverpool. Kol Nidrei a pour titre initial : Adagio sur 2 Mélodies Hébraïques pour Violoncelle et Orchestre avec Harpe; il utilise deux mélodies hébraïques et consiste en une série de variations sur deux principaux thèmes d'origine juive. Le premier thème, qui donne son titre à la pièce, vient de la prière de Kol Nidrei qui est récitée durant le service du soir du Yom Kippour. Dans le traitement de la mélodie par Bruch, le violoncelle imite la voix rhapsodique du hazan qui chante la liturgie dans la synagogue. Le second sujet de la pièce est tiré de la section médiane de l'arrangement par Isaac Nathan du « O Weep for Those that Wept on Babel's Stream », un poème lyrique de Lord Byron faisant partie d'un ensemble appelé Hebrew Melodies (qui contient également le fameux poème « She Walks in Beauty »).

Bruch était protestant et a été confronté pour la première fois avec la mélodie de Kol Nidrei lorsque son professeur Ferdinand Hiller l'a introduit dans la famille Lichtenstein, dont le chef de famille était chantre-en-chef à Berlin. Chantre Abraham Jacob Lichtenstein est connu pour avoir de cordiales relations avec beaucoup de musiciens chrétiens et a encouragé la curiosité de Bruch pour la musique populaire juive.