

- 15 May 2020
- Etichete Cosmin Manolescu Robert Elekes ’terminal obsolescence’
"Le corps en relation avec la poésie, la musique et les arts visuels" représente un journal performatif réalisé par le chorégraphe Cosmin Manolescu avec trois artistes roumains - Robert Elekes, Sabina Ulubeanu et Alina Ușurelu, en collaboration avec l'Institut culturel roumain de Bruxelles, en mai 2020. La trilogie commence par l'épisode ’terminal obsolescence’ où le chorégraphe et performer Cosmin Manolescu et le poète Robert Elekes vous invitent à un voyage poétique du corps et de la danse contemporaine, pour rester « ensemble, malgré la distance » à travers l'art. Deux semaines durant, les deux artistes ont construit un langage à partir de la danse et du texte, tout en s'invitant mutuellement à des exercices créatifs dans les espaces limités de leurs maisons, résultant ainsi une association entre la mystérieuse danse performative et le texte poétique complémentaire, ’terminal obsolescence’, sur la sensation d'usure ressentie si bien par les artistes que le public pendant la période d'isolement.
En tant que partenaire, l'Institut culturel roumain de Bruxelles, diffuse, à partir du 15 mai, le contenu de ce projet d'excellence artistique et propose l'inclusion du projet sur les plateformes en ligne des partenaires média EUNIC et Wallonie Bruxelles International, pour encourager en permanence l'interconnexion des artistes avec le public et les échanges artistiques internationaux dans l'environnement numérique.
"Un changement important dans cette période est le TEMPS, c'est pourquoi nous avons proposé une vidéo performance poétique en slow-motion. Nous avons eu un échange d’enregistrements, moi et Robert. Je lui ai envoyé ceux de danses, lui, il m'a envoyé des lectures de ses propres poèmes et des enregistrements de ses activités physiques et domestiques. Nous avons construit une communication émotionnelle et nous nous sommes inspirés réciproquement. Je suis heureux de collaborer, de nouveau, avec le poète Robert Elekes dans ce projet réalisé spécialement pour l’ICR Bruxelles, et ainsi de poursuivre notre première collaboration eue lors du projet #dansliteratura." - témoigne Cosmin Manolescu.
Au confluent de la poésie et de la danse, ’terminalobsolescence’ invite au dialogue sur des sujets tels que : la liberté, la citoyenneté, la révolte, l'espace intime versus l'espace public, la créativité versus l'usure. D'innombrables narratifs sont possibles, et l'intention des deux artistes est de s'interconnecter avec leurs semblables, malgré l'isolement social, à travers des échanges stratifiés et des messages poético-performatifs à vocation sociétale.
"En 2017, j'ai collaboré pour la première fois avec Cosmin Manolescu dans le cadre du projet #dansliteratura et il y a 2 ans, avec le soutien de l'ICR Bruxelles, j’ai eu une lecture publique à Amsterdam lors de la Nuit européenne de la littérature. Je suis d'autant plus heureux que, même en cette période si difficile, où l'activité artistique et culturelle doit dépasser la zone de confort, pour expérimenter de nouvelles formes de production et de diffusion, j'ai la chance de travailler de nouveau avec l’ICR Bruxelles et Cosmin. Le poème ’terminal obsolescence’ est un collage de nouveaux vers, écrits spécialement pour ce projet et des fragments de volumes de poèmes « ici, je prends mes dents dans le dos et adieu » (ro. „aici îmi iau dinții-n spinare și adio” 2015, Tracus Arte) et « un drone qui ne voudra finalement que de moi » (ro. „o dronă care să mă vrea în sfârșit doar pe mine” 2018, Max Blecher Publishing House), qui me semblaient résonner avec les mouvements de danse de Cosmin. La force du produit artistique final est toujours donnée par son interdisciplinarité et j'espère qu'à travers l'interaction de la danse, du texte poétique et de la musique, nous avons réussi à communiquer un fragment de la vie contemporaine et de la créativité, pour lutter contre le sentiment d'obsolescence qui s'installe de temps en temps sous notre peau." - avoue Robert Elekes.
"Le corps en relation avec la poésie, la musique et les arts visuels" est un acte créatif-collectif-numérique, une immersion dans la vie, les préoccupations et les intérêts des artistes, mais aussi un focus sur la sortie de l'espace d'exposition habituel, à la recherche des formes d'expression alternatives, pour rester en contact avec le public et la communauté artistique internationale.
"Il s'agit d'un projet artistique en ligne qui poursuit l'expérience de mes rencontres artistiques avec la poésie, la musique et le cinéma, commencées en 2017, dans le cadre du projet artistique « Dans-Wanderer » (www.danswanderer.ro). Avec Robert Elekes, avec la jeune plasticienne Alina Ușurelu et la compositrice Sabina Ulubeanu, nous construisons trois vidéos expérimentales qui composent un journal performatif de ces temps difficiles de la pandémie. Notre projet artistique est, je pense, une représentation du corps dans ses états de tension et de lutte contre le virus, mais aussi un matériau qui résume, dans le temps, l'expérience de cette période, obligés à vivre loin des gens, des événements et de notre public.
Ces projets n'auraient pas été possibles sans le soutien de l'Institut culturel roumain de Bruxelles." – décrit Cosmin Manolescu.
Cosmin Manolescu (www.dans.ro) est un chorégraphe, expert culturel et directeur exécutif de la Fondation Gabriela Tudor. Ses performances et projets, à la frontière entre performances – danses - happening, ont été présentés avec succès à Bucarest, New York, Paris, Lyon, Rome, Dublin, Porto, Amsterdam, Beyrouth, Riga, et primés aux divers festivals dans le pays et à l'étranger. Au cours de ses 20 années d'activité professionnelle, il a organisé de nombreux projets culturels (festivals, projets de recherche artistique, spectacles, résidences, ateliers) et a joué un rôle important dans la promotion et le développement de la danse contemporaine en Roumanie.
Robert Elekes est né dans une famille multi-ethnique de Brașov (Roumanie) en 1985. En 2004, il est diplômé du lycée hongrois Aprily Lajos, et par la suite il poursuivit les études de l’Université de Transylvanie. En 2012, il a obtenu son doctorat à l'Université Lucian Blaga de Sibiu, ayant comme sujet de thèse la littérature allemande en Roumanie pendant le communisme. Actuellement, il enseigne littérature et traductions littéraires à l’Université de Transylvanie. En 2012, il a publié son premier poème, Spéléologie de soi (ro. Speologia Sinelui), dans la revue littéraire Corpul T. Son premier volume, ‘ici je prends mes dents sur mon dos et adio’ (ro. ‘aici îmi iau dinții-n spinare și adio’, Ed. TRACU Arts, 2015) a reçu de nombreux prix nationaux et distinctions pour début littéraire tels que Prix national de poésie Mihai Eminescu, Prix national Iustin Panța, Prix pour début de la revue littéraire Familia et prix pour début de l'Union des écrivains de Roumanie. Ses poèmes ont été traduits en hongrois, allemand et anglais. Il est fondateur et coordinateur du club de lecture et du festival de poésie Dactăr Nicu’s Skyzoid Poets.