Les événements de décembre

Jeudi 3 décembre à 20 h
Roumanie vingt ans après : chasser la Securitate

Voici un livre et un film qui racontent des faits exceptionnels extraits de cette période de transition en Roumanie, période pleine de grands bouleversements politiques, sociaux et surtout humains :
Roumanie vingt ans après –Le chasseur de la Securitate de Mirel BRAN, Éditions du Cygne, Paris, octobre 2009.

« Vingt ans après la chute de la dictature communiste, la plaie est encore ouverte en Roumanie. Victimes et bourreaux y ont changé de rôle à plusieurs reprises dans l'histoire mouvementée de ce pays francophile. Le travail de mémoire ne fait que commencer. Une nouvelle génération roumaine revisite l'histoire de son pays, animée par un fort désir de s'en débarrasser. Ce livre documentaire, basé sur des faits réels, en est le résumé. Les personnages clés ont conservé leur identité et la fiction a cédé la place à l'enquête. ».

Mirel Bran est correspondant à Bucarest pour Le Monde, Le Point, la Radio Suisse Romande, la télévision France 24 et Arte info. Fondateur de l'agence de presse Tadami Presse, il est aussi réalisateur de films documentaires et de courts-métrages.

Le chasseur de la Securitate (52 minutes).
Réalisateurs : Mirel Bran et Jonas Mercier
Production : Tadami Presse et
Black Maria Production
Un film réalisé à l'automne 2009.
Sous-titrage en français.


Marius Oprea déterre des morts. L'homme est surnommé le « chasseur de la Securitate » en raison de son acharnement pour régler les comptes avec l'ancienne police politique en Roumanie. À la tête d'une équipe de jeunes archéologues, il sillonne la Roumanie pour exhumer les dépouilles des 10 000 Roumains exécutés sans procès par la Securitate. Plus que l'histoire d'une tragédie, ce film est l'histoire de l'espoir que la jeune génération roumaine a su donner à son pays. Marius Oprea est directeur de l'Institut d'investigation des crimes du communisme, qu'il a fondé en 2005. Diplômé en histoire et passionné d'archéologie, il a été harcelé par la Securitate en raison de son opposition à la dictature communiste. Devenu journaliste après la chute de Nicolae Ceausescu, il a été nommé conseiller du président Emil Constantinescu entre 1998 et 2000. Auteur de plusieurs livres incendiaires, il a dénoncé les ramifications de l'ancienne police politique dans la Roumanie postcommuniste. De 2004 à 2008, il a été conseiller pour la Défense du Premier ministre.
Entrée gratuite
Réservations obligatoires au 01 47 05 15 31
Hôtel de Béhague
123 rue Saint-Dominique
75007 Paris (M° Ecole Militaire)


Vendredi 4 décembre de 10 h à 19 h
Décembre 1989 en Roumanie : 20 ans après
COLLOQUE INTERNATIONAL

Acteurs, témoins, analystes, historiens et spécialistes en Sciences politiques, se retrouvent, 20 ans après, pour évoquer, éclaircir, expliquer : révolution, coup d'Etat, révolution confisquée ? Longtemps la question s'est posée après les chocs médiatiques des 17-25 décembre 1989 : l'exécution des Ceausescu est-elle le fait d'une révolution populaire, ou d'un coup d'Etat perpétré
par une minorité de communistes réformateurs ? Quel fut le rôle des grandes puissances, de Washington à Moscou, dans ce contexte de fin de guerre froide et d'émancipation des exdémocraties populaires ? 20 ans après, des dévoilements sur la réalité des faits sont possibles, les réflexions sur les erreurs des médias à l'Ouest et sur les objectifs des acteurs respectifs du renversement des Ceausescu sont nécessaires. Ce retour en profondeur sur décembre 1989, aide à saisir les complexités de l'évolution de la Roumanie, aujourd'hui membre de l'OTAN et de l'UE, ainsi que la spécificité du cas roumain.
Intervenants : Son Excellence Teodor Baconschi, Ambassadeur de Roumanie en France ; Roland Dumas, ancien Ministre des Affaires étrangères ; Zoe Petre, ex conseillère du président Emil Constantinescu, professeur à l'Université de Bucarest ; Pierre Verluise, directeur du www.diploweb.com, chercheur à l'IRIS et au Cratil; Patrick Michel, directeur de recherches au CNRS ; Catherine Durandin, professeur à l'NALCO ; Ceslav Ciobanu, professeur à l'Université de Virginie ; Dennis Deletant, professeur à la School of Slavonic and East European Studies à Londres ; Marie Vrinat- Nikolov, professeur à l'INALCO ; Matei Cazacu, chargé de recherches au CNRS ; Marc Semo, journaliste à Libération, Vincent Hugeux, grand reporter à l'Express, Marius Oprea, directeur de l'Institut d'investigation sur les crimes du communisme en Roumanie.

Institutions partenaires : INALCO – Institut National des Langues et Civilisations Orientales, le Secrétariat d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Institut Culturel Roumain de Paris.

Inscriptions sur : colloque89@gmail.com
Hôtel national des Invalides,
Amphithéâtre Austerlitz
Esplanade des Invalides
(M° Invalides ou La Tour Maubourg)




Mercredi 9 décembre de 10 h à19 h
La Parade des Fanfares de Moldavie

L'origine de la musique des fanfares traditionnelles reste inconnue. On suppose qu'elle est née aux 18e - 19 e siècles, lorsque le territoire de la Moldavie fut traversé par les armées russe et ottomane et les musiques des fanfares militaires en marche ont du inspirer les habitants de cette région. Souvent, les musiciens d'une fanfare ont des liens de parenté, et leur art est transmis de génération en génération. Souvent, musique est synonyme d'identité. Pour fêter l'approche de la fin de l'année, nous vous proposons de découvrir deux fanfares moldaves désormais célèbres en Europe…

La fanfare Shavale provient du village Zece Prajini, devenu fameux pour compter le plus grand nombre de fanfares de tous les villages de la Roumanie. Shavale et Ciocârlia sont les deux fanfares les plus réputées du village. Depuis 1992, les douze musiciens de Shavale sillonnent le continent en vrais messagers de la musique traditionnelle roumaine et enchantent le public des festivals de world music, folk et même de jazz, avec des sârbe, hore et batute interprétées à un rythme endiablé. La fanfare Shavale a soutenu des concerts en Autriche, Angleterre, Belgique, Suisse, France, Allemagne, Italie, Irlande, Espagne, Suède, Pologne… Leur album de début "Speed Brass of the Gypsies", 2003, a donné un soufflé nouveau aux musiques des fanfares–traditionnelles.

Les musiciens de la fanfare Zimbrul sont des habitants du village de Chetris. La fanfare est composée de quinze cuivres et d'un percussioniste. Le chef du groupe et ses frères – les frères Luncan – ont joué avec Goran Bregovici en Italie, et la fanfare toute entière est montée sur scène aux côtés de Kusturica et son groupe "No Smoking" lors de l'événement "Odisée 2001" à Bucarest. Leur répertoire est composé principalement de pièces traditionnelles du folklore roumain : hora, sârba, invirtita, doina. La fanfare Zimbrul a participé à de nombreux festivals européens, en Autriche, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique et Suisse.

Programme de la journée
10 h - 11h : concert sur le Parvis des droits de l'Homme, Palais de Chaillot, Paris 7 e.
11 h - 12 h : défilé sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel, en direction de la Mairie du 7e arrondissement.
12 h - 14 h : concert dans les locaux de la Mairie du 7e arrondissement de Paris.
15 h - 16 h : concert Place Joaquim du Bellay, Fontaine aux Innocents, Paris 1 er.
(Programme sous réserve. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter notre site www.institut-roumain.org Renseignements au 01 47 05 15 31.)
L'Association Accueil et Coopération Européenne de Grenade sur Garonne organise, du 5 au 10 décembre, un Marché de Noël européen, avec présentation des coutumes liées aux fêtes de Noël en Espagne, Allemagne, France, Roumanie et Angleterre. Dans ce cadre, deux concerts des fanfares Shavale et Zimbrul sont organisés le 10 décembre, à 19 h 30 : à Toulouse (Maison de quartier La Vache - 239, avenue de Fronton) et à Grenade (Salle des Fetes - 1, rue des Jardins).
Pour plus d'informations : http://ace-grenade.ifrance.com



Lundi 14 décembre à 20 h 30
La Kumpania Zelwer


Jean-Marc Zelwer - Nickelharpa
Mirabelle Gilis - violon
Martin Neaga – violoncelle

Jean-Marc Zelwer est un compositeur éclectique. Sa musique, fort liée à son instrumentarium, est un subtil mariage entre tradition et modernité, entre arts populaires et savants. Multi-instrumentiste (accordéon, santour indien, clarinette, nickelharpa pour n'en citer que quelques uns), compositeur d'aujourd'hui, Zelwer crée depuis 1986 des musiques pour le cinéma (Les Films d'ici, Arte...), le théâtre (Comédie Française, 2003), le cirque ("La Tribu iOta", Centre National des Arts du Cirque, 2000), la danse contemporaine (avec Karine Saporta de 1986 à 1988, Francesca Lattuada de 1990 à 2001). Il crée en 2006 Babaté Orchestra, puis, sur une commande de Michel Pintenet, directeur de la Scène Nationale de Foix, il crée début 2009, « Sahrigahmahpa, le salon de musique », trio autour du santour indien avec le percussionniste Philippe Foch (tablas, Tarang) et la violoniste Mathilde Febrer. Dans ce nouveau projet, les références musicales et culturelles, perceptibles, sont dévoilées puis détournées. Se croisent et s'entremêlent Folias baroques, envolées lyriques aux accents tziganes, airs de veillées mélancoliques, danses bucoliques… Petit fils de Stefan Neaga, compositeur de l'hymne Moldave, Martin Neaga est de double nationalité, Roumaine et Moldave. Né à Chisinau, il y a étudié le violoncelle, ainsi qu'à Varsovie. Il a joué pendant longtemps des musiques celtiques, roumaines, serbes avec le groupe Ann'Sannat en Moldavie, a également collaboré avec Drobinska et Astrakhan (musiques tziganes, balkaniques, klezmer…), avec Inna Bondira, Zelenye Rukava (musiques médiévales, Renaissance, celtiques, byzantines, grecques, turque…). Issue de la musique classique, Mirabelle Gilis fait ses classes aux conservatoires de Toulouse et de Saint- Pétersbourg puis se produit rapidement à Paris dans divers orchestres classiques comme l'ensemble Ostinato, Idoménée, ou le Star Pops orchestra. Elle accompagne William Sheller au théâtre du Châtelet en 2008 et rejoint la Kumpania Zelwer dans les spectacles « Daïssa » puis « Gadj'Oï ».
http://www.zelwer.com
http://www.myspace.com/babateorchestra
Entrée gratuite
Réservation indispensable avant le 10 décembre au 01 47 05 15 31
Salle de théâtre de l'Hôtel de Béhague
123 rue Saint-Dominique,
75007 Paris (M° École Militaire)
SPECTACLE


Mardi 15 décembre à 20 h
Parfum et mode à Paris


Le label Rozalb de Mura se développe comme une plateforme de projets et de collaborations inattendues et excitantes, lancés entre la mode vestimentaire et les arts visuels, la musque et la litérature. Des artistes remarquables comme Patrick Wolf, Roisin Murphy, Mikhail Karikis, Anamaria Marinca, Sabina Sciubba de Brazilian Girls, pour en nommer quelques uns, ont déjà découvert cette mixture sophistiquée d'éléments masculins et féminins, le style distinct et pénétrant tant admirés et promus par des magazines importants comme Dazed and Confused, CRASH, Double, WAD, British Vogue, etc. Pendant les trois dernières saisons, Rozalb de Mura a montré sa collection au prestigieux OnIOff, London Fashion Week. L'année dernière a apporté à Rozalb de Mura une commande des commissaires d'exposition de la Biennale d'Art Contemporain de Berlin pour When things cast no shadow / Quand les choses ne jettent pas d'ombre. Rozalb de Mura proposera cette fois-ci une rame visuelle, une installation dont le centre sera le monde olfactif porté par Octavian Sever Coifan, le seul parfumeur roumain membre de la Société française des Parfumeurs, qui s'est fait apprécier aussi comme journaliste de mode et écrivain. En alchimiste et maître des parfums, il donnera une conférence sur les essences de la modernité, des odeurs qui n'ont jamais existé, et pendant cet exposé vous sentirez des accords inédits. En passant au-delà du pur plaisir hédoniste j'aime / je n'aime pas afin de découvrir le vrai message d'une création olfactive, il lancera des questions sur une possible sémiologie des formes olfacto-visuelles dans la contextualité esthétique des explorations sensorielles. Le parfum considéré entre épique, lyrique et anecdotique, ou bien une herméneutique du parfum entre art spatial, art temporel et vide, ou des expériences olfactives de l'avant-garde, tous les sujets abordés seront illustrés par des essences rares, qui vous feront rêver…
Entrée gratuite
Réservation indispensable au 01 47 05 15 31
Hôtel de Béhague
123 rue Saint-Dominique,
75007 Paris (M° Ecole Militaire)