LA FEMME ADULTERE De Vladimir GHIKA Adaptation Camelia MAXIM avec: Camélia MAXIM, Dan BADARAU, Francesco AGNELLO Musique: Francesco AGNELLO Costumes: Doina LEVINTZA Lumières: Paul de LARMINAT Directeur de production: Anca BERLOGEA Un projet financé par l'Institut Culturel Roumain : le Programme CANTEMIR Représentations les 3,4,5,6,7,10 et 11 septembre 2008 à 20 h 30 Crypte Saint Sulpice 31, rue Saint-Sulpice 75006 Paris Réservation au 06 64 64 01 51. Le 9 septembre à l'Abbaye d'Auberive, à 19 : 00
La femme adultère - Mystère évangélique C'est le nom que Vladimir Ghika a choisi pour l'œuvre dramatique qu'il publie à Paris en 1931, en français. La pièce de théâtre est représentée pour la première fois dans la cité des lumières. Le sujet a comme point de départ l'histoire racontée dans l'Evangile selon Saint-Jean: la femme, surprise en flagrant délit d'adultère, est emmenée devant Jésus pour qu'il la juge. Les maîtres de la Loi soumettent à l'épreuve le Maître lui-même. Quelle sera sa décision ? S'il la pardonne, il enfreint la Loi. S'il ne le fait pas, il enfreint le commandement de l'Amour et du Pardon, qu'il prêche toujours. Il dira une seule chose : "Que celui qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle." Troublés par ces paroles, les gens se dispersent, et la femme reste seule avec Jésus. Vladimir Ghika part de ces quelques lignes de l'Evangile selon Saint-Jean, sans les mettre en scène. Son intention est de nous montrer ce qui se passe avec le mari trahi, Samuel, qui est resté chez lui pendant que sa femme est emmenée à l'endroit où elle doit mourir. Il nous dévoile le cœur de cet homme tourmenté, qui cherche et espère autre chose que la stricte application de la Loi. Il arrive à dire dans sa prière, en même temps que Jésus, les mêmes mots que Lui. Et il interroge Dieu : "Dieu, je sais qu'en passant par-dessus la Loi, Tu veux que je lui pardonne, n'est-ce pas ainsi ? Je lui pardonne. " Vladimir Ghika nous dit aussi ce qu'il se passe avec la femme qui échappe à la mort et est pardonnée. Transformée par la rencontre avec Jésus, la femme rebrousse chemin vers sa maison où l'attend Samuel. Elle lui raconte sa rencontre avec Jésus et lui demande, au nom de l'amour, de lui pardonner. Elle s'est choisie un autre sort. Elle suivra le chemin de l'humilité et du sacrifice. La femme adultère a reçu le pardon, mais Celui qui le lui a accordé devra laver les péchés de l'humanité entière par son sang. L'auteur Mgr. Vladimir Ghika (1873-1954), ami de Jacques Maritain et de Paul Claudel, théologien et écrivain de la même lignée, a essayé de répondre à ces questions, au travers du texte de son drame, écrit et interprété à Paris pour la première fois en 1932. L'auteur fait preuve à la fois d'une profonde compréhension de l'âme humaine et d'une interprétation fine de l'Evangile, en rendant vivante et proche de nous une histoire vieille de deux mille ans, et en mettant en exergue ce qu'il y a de permanent dans les drames humains, dans la quête de réconciliation et dans les chemins de la sainteté. Mgr. Vladimir Ghika, à qui le philosophe français Jacques Maritain a consacré son livre "Antimoderne," était "prince dans ce monde, mais, par un appel plus élevé, prêtre de Jésus le Christ" (Jacques Maritain). Petit-fils du dernier prince de la Moldavie, il était destiné à une carrière diplomatique. Mais en dépit de sa formation en droit et en Sciences politiques, à Toulouse et à Paris, il a renoncé à la carrière diplomatique et a choisi le chemin de l'aide humanitaire et, plus tard, de la vie religieuse. Il a fait des études de théologie à Rome et a obtenu le titre de docteur en 1904, mais sans être ordonné prêtre. Il a été ordonné prêtre tardivement à Paris, en 1923. Il a servi dans le diocèse de Paris jusqu'en 1939, année de son retour en Roumanie. Après la fin de la deuxième guerre mondiale, au moment de l'installation du régime communiste en Roumanie, il eut l'occasion de quitter le pays. Mais, malgré les dangers, il a décidé d'y rester. En novembre 1952, il a été arrêté, jugé pour « espionnage » pour le compte du Vatican – en raison surtout des lettres qu'il avait écrites à son frère en exil - et condamné à trois ans de prison. Il y est mort le 16 Mai 1954, à l'âge de 80 ans. Son procès de béatification est en cours. Vladimir Ghika fut un témoin de la miséricorde du Christ. Sa présence active était pour lui une certitude de tous les instants, plus forte et plus prégnante que toutes nos préoccupations ordinaires. Tout remontait vers Lui, tout en Lui devenait possible, tout nous parlait de Lui. C'est ainsi qu'il voulut être témoin du Christ jusqu'à son martyr dans la prison de Jilava. Camelia MAXIM Depuis son début sur scène en 1983, Camelia Maxim a interprété plus de trente rôles importants, de comédie et de drame, des pièces de Shakespeare à celles de Pirandello, de Heiner Muller ou de Wedekind. Elle a donné vie à plusieurs personnages de Shakespeare, tels que Béatrice dans Much ado about nothing / Beaucoup de bruit pour rien (1988, Théâtre de Ploiesti, mise en scène par Dragos Galgotiu), puis Lady Anne en Richard III (mise en scène par Mihai Maniutiu, Théatre de l'Odéon, 1993) et, plus récemment, Hermione dans le Conte d'hiver (2000, Fondation culturelle Athon, dirigé par Dragos Galgotiu). Les rôles récents qu'elle a incarnés au théâtre de Bulandra, où elle travaille depuis 2002, sont issus de textes contemporains, tels que Tamora dans Anatomie Titus, La chute de Rome de Heiner Muller, (2002, théâtre de Bulandra, mise en scène par Alexandru Darie) et la mère dans Six personnages recherchant un auteur de Pirandello (2005, théâtre de Bulandra, Bucarest, mise en scène par Liviu Ciulei). Bien que Camelia Maxim ait interprété principalement des tragédies, la comédie lui est également familière. Elle a créé notamment le rôle merveilleux de Colombine dans Le menteur de Carlo Goldoni (1992, théâtre de l'Odéon, dirigé par Vlad Mugur). Toutefois elle est restée éloignée de l'industrie de film, bien qu'elle ait remporté un prix dans un court métrage, et qu'elle ait incarné deux rôles au cinéma en 1985 (Christina - dirigé par Dan Pita et Dot. Stop. Par Alexa Visarion). Dan BADARAU est un acteur plein d'énergie et de maturité. Il a participé au projet de SIGNIS UNITER en 2003, La mémoire des passeurs, créé par Anca Berlogea d'après l'Evangile selon Saint-Jean et participé à une tournée théatrale sur le chemin de Compostelle, où il a interprété le rôle de l'étranger. En 2002, il a incarné un rôle remarquable au théâtre de l'Odéon de Bucarest dans Arden de Feversham - Arden (2003), mise en scène par Dragos Galgotiu. Sous la direction de Dragos Galgotiu, il a également incarné le rôle principal dans Woyzeck de Georg Büchner et celui de Leontes dans Un conte d'hiver de William Shakespeare. Après avoir étudié à l'Université de théâtre et de film de Bucarest, Dan Badarau a débuté sa carrière sur scène en 1984, au théâtre de Ploiesti, où ses rôles les plus importants étaient Claudio dans Beaucoup de bruit pour rien de W. Shakespeare, et Tom dans La Ménagerie de verre de Tennessee Williams. Depuis 1990, il travaille au théâtre de l'Odéon de Bucarest où il a débuté dans le rôle de Tosan (Ils ont emprisonné les fleurs de Fernando Arrabal), suivi de Ivan dans Les Frères Karamazov, adaptation du roman de Dostoïevski, et de Lawrence d'Arabie dans Les Bohémiens, adaptation de Mircea Eliade. Francesco AGNELLO Membre laïc de la famille franciscaine Lauréat 96 du Prix Villa Médicis. Il a travaillé beaucoup sur le concept de l'harmonisation de la voix, du corps, du geste et de l'espace depuis 1990. Il a suivi ses etudes de musique a plusieurs Conservatoires de France, recevant les prix de Percussion, formation musicale et musique d'ensemble. Il est connu pour ses productions artistiques, soit les créations théâtrales et musicales en direction des scolaires soit ses Créations théâtrales et musicales : Un homme écrit : danse, chant, percussions, Auditorium du Châtelet, Paris (3 représentations) Passages à travers la percussion (Auditorium des Halles - 15 représentations) La boutique de l'orfèvre de Jean-Paul II : musique de spectacle et rôle de Stéphane (253 représentations) Le prophète de Khalil Ghibran : mise en scène, adaptation, musique et scénographie (525 représentations) Catherine de Sienne : mise en scène, adaptation, musique et scénographie (85 représentations) L'Extra-Ordinaire François d'Assise : mise en scène, adaptation, musique et scénographie (1800 représentations) A présent il collabore avec Peter Brook, ayant signé la musique pour le spectacle Warum, warum, monté a Zurich. Doina LEVINTZA Doina Levintza a commencé sa carrière en créant les costumes pour TVR - Télévision Nationale Roumaine, en collaboration avec le directeur Alexandru Bocanet. Elle a depuis réalisé les costumes de nombreux films et mis en scène au théâtre, en collaboration avec des metteurs en scène importants tels que Lucian Pintilie, Andrei Serban. Son nom est aussi connu dans le milieu de la mode. Son premier défilé de mode international s'est déroulé à Paris en 1984. Elle est le premier créateur de mode de l'Europe de l'Est ayant été accepté dans le "modèle de semaine de mode de New York ; 7ème sur Sixth". Doina Levintza a créé beaucoup de collections en Roumanie et également dans d'autres pays. Après 1990, elle a créé une institution spécialisée dans les costumes de théâtre et de film ainsi que dans la mode. Elle est célèbre dans toute l'Europe et aux Etats-Unis, en raison du nombre élevé d'expositions qu'elle a réalisées à Paris, Monte Carlo, Washington et New York. Anca BERLOGEA Réalisatrice d'émissions de télévision, productrice exécutive ainsi que metteur en scène au théâtre, sa formation relie le domaine de l'audiovisuel à celui de l'art sacré et à la théologie. Ses derniers projets, dont une tournée théâtrale en France et en Espagne sur le chemin de Compostelle, en 2003, l'illustrent. En 2005 – 2006, elle a travaillé en tant que correspondant pour la chaîne de nouvelles REALITATEA TV de Bucarest, couvrant des évènements tels que les funérailles du Pape Jean Paul II ou les JMJ de Cologne. De 1996 à 2001, elle a réalisé pour la chaîne roumaine ProTV plusieurs reportages et émissions en direct, ayant eu l'occasion de traiter de sujets touchant à la résistance contre le totalitarisme et à l'expérience de la foi. Initialement, elle a reçu une formation de metteur en scène de théâtre à l'Académie de Théâtre et de Cinéma de Bucarest (licence en 1994), au cours de laquelle elle a réalisé une mise en scène d'Equus de Peter Shaffer, spectacle distingué par plusieurs prix en 1992, et de Maria 1714 de Ilie Paunescu en 1994. En 2002, elle a poursuivi sa formation en théologie et obtenu une maîtrise en théologie et arts sacrés à l'Institut catholique de Paris.
Production SIGNIS ROUMANIE Str General Berthelot nr 19 sector 1 Bucarest En collaboration avec AIRCAC L'Association internationale de Recherche et de Création Artistique, fondée en 1990. 90 Bd Murat 75016 PARIS 01 43 51 55 71 - aircac@free.fr Contact : Francesco Agnello SIGNIS WORLD L'association catholique mondiale pour la communication 310, rue Royale
1210 Brussels - Belgium Projet soutenu par l'Institut culturel roumain – le Programme CANTEMIR LE PROJET Le spectacle s'intègre à un projet ambitieux comprenant un film sur la fin de la vie de Mgr. Ghika et la publication d'un album des lettres que Vladimir Ghika a écrites à son frère Démètre, diplomate en exil, durant la période de régime stalinien en Roumanie, entre 1948 et 1952. Le projet inclut la projection du film « Lettres à mon frère en exil », la création d'un site Web sur le spectacle et sur le film : www.ghika.eu.