Exposition de peinture et d'objet signée par Gheorghe I. Anghel - « L'histoire, telle que je l'ai vue », le troisième événement du projet « La Galerie de l'ICR Bruxelles »

 Du 1er novembre au 10 décembre 2021, l'ICR Bruxelles a accueilli l'Exposition de Peinture et d'Objets, signée Gheorghe I. Anghel, « L'histoire, telle que je l'ai vue », le troisième événement du projet « La Galerie de l'ICR Bruxelles ».

A travers ce projet, l'ICR Bruxelles a repensé certains des espaces disponibles à son siège, sous la forme d'une petite galerie d'art contemporain, un concept similaire à d'autres galeries opérant dans les instituts culturels d'autres pays siègeant à Bruxelles. Le projet permet ainsi l'existence d'un espace support à l'identité représentative du domaine culturel, destiné à la mise en place d'événements culturels au siège. La galerie offre un nouveau contexte dans l'agenda de l'équipe de l'ICR Bruxelles et permet la présence des œuvres d'art ou de leurs créateurs au siège de la représentation.

Cet espace, dédié aux arts et au dialogue artistique, est conçu pour permettre une meilleure visibilité des projets de l'Institut pour les vernissages ou les lancements de publications de référence, simultanément à des événements virtuels organisés tout au long de l'année. Ces derniers temps, de nombreux instituts culturels des États membres de l'UE, basés au Benelux, ont lancé des expositions dans leurs locaux afin de promouvoir davantage les créateurs contemporains. Après une période dans laquelle la plupart des événements ont été organisés en ligne, ce nouveau concept inclut une partie physique tellement attendue par tout le monde.

Les réunions de travail qui se sont déroulées au siège de l'ICR Bruxelles, en novembre et décembre 2021, ont été complétées par la visite de l'exposition « L'histoire, telle que je l'ai vue ». Parmi les personnalités qui ont visité la Galerie ICR Bruxelles signalons Dana et Stéphane Maitec, artistes, Marianne Poncelet, fondatrice et vice-présidente de la Fondation internationale Yehudi Menuhin, Liviu Jicman, président de l'ICR, Claudiu Marin, directeur général de la DGPII ICR, Mihaela Geoană et représentants de l'ambassade de Roumanie à Bruxelles.

L'exposition est une démonstration de force par le message, la diversité du symbolisme atteint par le contenu et par les maîtrise, passion et ténacité avec lesquelles l'artiste parvient à s'exprimer à travers les œuvres exposées.

L'exposition propose une interprétation fantastique de la mythologie, le thème de prédilection de l'artiste étant, à la fois, une approche intemporelle, mais aussi très actuelle, du point de vue du message. En outre des œuvres récemment exposées dans des musées en Roumanie et en France, la sélection comprend également des œuvres présentées pour la première fois à la Galerie ICR Bruxelles. Remarquables sont les cycles « L'Après-midi d'un faune » ou « Le Banquet », œuvres complexes, peuplées de personnages appartenant si bien à la mythologie qu'au présent.

Gheorghe I. Anghel (né en 1938, Cluj) est un peintre, poète et professeur, docteur en arts visuels.

Ayant des préoccupations pour le domaine de l'archéologie de Dobroudgea, l'artiste Gheorghe I. Anghel a travaillé avec des historiens célèbres tels que Radu Florescu, Alexandru Suceveanu, Valeriu Georgescu, ce qui explique son choix d'utiliser son expérience de chantier, non seulement dans l'approche des sujets mais aussi des techniques de son travail.

« Les œuvres de cette exposition font partie d'une série de préoccupations que j'ai depuis 30 ans. Elles sont nées quand j'ai pensé que les recherches sur les sites archéologiques, menées par les voyages à travers le monde, notamment à Patrida, pourraient porter leurs fruits dans cette exposition. Je pense que l'histoire, telle que je l'ai vue, est l'histoire à travers laquelle j'ai trouvé mes racines levantines, que je ne connaissais que par tradition. Les mythes (mythos), c'est-à-dire ces mensonges séduisants, me fascinaient depuis l'enfance, mais leur charme ensuite, au fil du temps, est devenu la recherche d'une vérité qui, à présent, n'est que la mienne », confesse Gheorghe Anghel.

Après des décennies de carrière artistique, Gheorghe I. Anghel reste le même peintre « sous le pinceau duquel la couleur semble chanter, avec une ineffable volupté, le monde merveilleux de la Grèce antique ». S'il n'avait pas choisi la peinture, après des années et des années de 'navigation', il aurait été, selon lui, un archéologue passionné. Sa passion pour l'archéologie s'est ensuite traduite par un cycle de toiles déterminant pour le travail de l'artiste.

« La peinture de Gheorghe I. Anghel a la qualité de surprendre le spectateur, ce qui signale un certain niveau de difficulté que celui qui arrivera devant l'œuvre devra surmonter immédiatement. La surprise est toujours présente, qu'il s'agisse de créations plus anciennes - où, à chaque fois, à chaque nouvelle exploration, autre chose se révèle, signe d'une surprenante plasticité ou d'une nuance du message caché jusque-là - ou des dessins, objets ou peintures de date récente, qui conservent encore dans leur structure matérielle la fraîche empreinte de la main de l'artiste. Nous-mêmes, en regardant les tableaux, en les contemplant simplement, dès que nous avons perçu le « frôlement » de cette surprise, nous avons remarqué l'apparition d'un chemin, un chemin herméneutique en développement, ouvert juste à côté de nous. (…) Mythologie intemporelle renaît, circulant comme du sang jeune dans les artères contemporaines. » (Prof. Dr Cristian Robert Velescu, UNARTE.)

Ces dernières années, l'artiste a élargi ses recherches plastiques dans le domaine de l'objet d'art, tout en réalisant des œuvres dans diverses techniques telles que la céramique, le bois ou le métal.

L'académicien Răzvan Theodorescu souligne l'existence « chez Anghel, de cette culture, aussi sobre que profonde, qui imagine le traumatisme invisible d'une approche figurative qui visualise des états définissants d'un sentiment du temps et de l'espace. La poésie et la sérénité de pensée d'Anghel, avec le raffinement de ses couleurs fanées, dans des tons mats, d'élégance, de fluidité et de transparence, presque musicales (n'est-ce pas dans l'atmosphère de Debussy et Mallarmé, où trouvent leur place la plus propice les dessins et lavis évoquant les mythologies des pairs de Chiron et de la belle Pasiphaé?), façon pour ce créateur exceptionnel de comprendre une élaboration tout aussi forte et fragile : celle de notre humanité, façonnée, une à une, par les majestés des Carpates, les silences du Danube et de la Mer, l'éclat incomparable de Byzance. »

Aussi, Gheorghe I. Anghel a-t-il exposé dans de nombreuses galeries et musées en Roumanie et en France, bénéficiant de l'appréciation de l'Académie française qui lui a décerné le Prix Bréauté et la Médaille d'Argent du Salon du Grand Palais (2007). La Fondation Taylor lui a également décerné le Prix Sandoz (2007) et le Prix René Carré (2013).

L'exposition « L'histoire, telle que je l'ai vue », signée Gheorghe I. Anghel, conclut la série d'expositions de l'année 2021 à la Galerie ICR Bruxelles.