Rétrospective Geta Brătescu au Musée des beaux-arts de Gand

Au début de la nouvelle saison culturelle 2017/2018, le Musée des beaux-arts (MSK) de Gand accueille la première rétrospective en Belgique dédiée à Geta Brătescu, une des figures centrales de l’art de l’après-guerre de l’Europe de l’Est. L’exposition Geta Brătescu : Un atelier à soi (16 septembre 2017 – 14 janvier 2018) rend hommage à cette remarquable artiste roumaine, qui s’est manifesté pendant six décennies dans différents environnements, du dessin et collage textile au cinéma, installation et performance.


Geta Brătescu : Un atelier à soi est la première grande exposition d’un artiste roumain accueilli par ce prestigieux espace d’exposition belge, et seulement la quatrième fresque monographique de l’artiste en dehors de la Roumanie. La rétrospective offre l’occasion unique de découvrir le travail varié et encore inconnu de Geta Brătescu et s’articule sur le rôle de l’atelier comme espace d’(auto)critique, performatif et contemplatif, un espace qui encourage la réflexion de l’artiste sur sa place dans le monde. L’exposition regroupe une collection de l’artiste, totalisant 52 œuvres, des collections internationales, ainsi qu’une série d’œuvres de son atelier, qui seront exposées pour la première fois en Belgique. La conservatrice Magda Radu va conférencier sur la vie et l’activité de Geta Brătescu et sur les œuvres exposées.

L’exposition est organisée par MSK Gand en collaboration avec le Camden Arts Centre à Londres, soutenu par l’Institut culturel roumain (ICR) Bruxelles, la Ville de Gand, la Région flamande, les Fonds InBev-Baillet-Latour, la Galerie Hauser & Wirth, l’Ivan Gallery et la Radio Klara.

Surnommée « La Grande Dame de l’art conceptuel roumain», Geta Brătescu (née en 1926) est une représentante importante de l’avant-garde de l’après-guerre, dont la contribution artistique pluridisciplinaire est le résultat d’études en littérature et en philosophie, suivies en parallèle avec celles de l’art. L’auteure et l’illustratrice de, entre autres, la traduction de Faust signée par Ștefan Augustin Doinaş, directrice artistique du magazine « 20ème siècle / 21ème siècle », a reçu le titre de « Docteur Honoris Causa » de l’Université nationale d’art de Bucarest en 2008 pour sa contribution au développement de l’art contemporain roumain. Geta Brătescu représente la Roumanie à la Biennale d’Art de Venise 2017 avec l’exposition Apparitions, présentée par Magda Radu, la conservatrice de l’exposition. Ses projets récents comprennent plusieurs expositions telles que celle de Berkeley Art Museum et Pacific Film Archive (USA), ainsi que l’exposition personnelle à Tate Liverpool (2015). En 2016, Hamburger Kunsthalle lui a consacré une vaste rétrospective et le Camden Arts Centre à Londres, ayant Jenni Lomax en tant que conservatrice, lui a organisé cette année une exposition personnelle. Suite à sa nominalisation en tant que représentante de la Roumanie à la Biennale de Venise 2017 et après le succès de l’exposition de Londres, la presse internationale lui a accordé beaucoup des critiques élogieuses.

Geta Brătescu a obtenu la reconnaissance internationale après avoir participé à des événements artistiques importantes – La Biennale d’Istanbul (2011), La Triennale Paris (2012) et La Biennale de Venise (2013) – et après l’achat de ses œuvres par des importantes musées et galeries telles que MoMA (New York), le Centre Georges Pompidou (Paris), Tate Modern (Londres), Hammer Museum (Los Angeles), le Musée d’art moderne de San Francisco ou le Musée national d’art contemporain (MNAC, Bucarest).

Magda Radu est conservatrice et historienne de l’art. Elle est fondatrice et co-conservatrice du projet Le salon des projets qui a eu lieu entre 2011 et 2015 à l’Annexe du MNAC, qui opère actuellement en tant qu’initiative indépendante au Palais « Universul » à Bucarest. Elle a édité ou co-édité plusieurs catalogues d’expositions et de livres, telles que : L’Art en Roumanie entre 1945 et 2000. Une analyse du présent (2016), SubREAL (2015), Dear Money (2014) et André Cadere / Andrei Cădere (2011). Au cours des dernières années, elle a été conservatrice de certaines expositions organisées à MUSAC (Leon), Spinnerei, Leipzig et Photo España, Madrid.

Le Muséedes beaux-arts (MSK) de Gand abrite une vaste collection d’art du Moyen Age au présent, et à travers d’une vision créative il assume le rôle social en tant qu’une institution muséale. MSK Gent veut être un pionnier de l’expérience artistique en tant que source d’imagination, comme stimule de la pensée critique et de la réflexion sur le monde. Grâce à sa collection unique, MSK est devenu un centre d’art moderne doté d’une expertise de première classe aux XIXe et XXe siècles, cherchant délibérément des projets créatifs et une interaction versatile entre les œuvres d’art, les artistes et le public.

Le projet suit la stratégie de l’ICR Bruxelles de promouvoir l’art contemporain roumain dans l’espace Benelux.


Programme exposition : 16 septembre 2017 – 14 janvier 2018, Ma-Ve : 9h30-17h30 ; Sa-Di : 10h00-18h00

Lieu : Fernand Scribedreef 1, Citadelpark, 9000 Gent

Billetterie : tarif entier 8 EUR (réduit : 6 EUR) / 2 EUR (19-26 ans) et gratuit (-19 ans)

Contact : visites de grouppe Réservez ici, t. +32 (0) 921 010 75, détails sur l’exposition : MSK Gent